Open de Paris - Manaudou : "C'est nul"
Eurosport - mer, 18 juin 21:07:00 2008
Fatiguée par de longues semaines de travail avec son coach Lionel Horter, Laure Manaudou a du mal à rentrer dans l'Open de Paris. Sa journée de mardi et notamment ses finales du matin (50m et 200m dos), ont été difficiles. Mais la Française n'en fait pas tout un plat.
LAURE MANAUDOU, quelles sensations avez-vous eues lors de ces finales du matin ?
L.M. : Ce ne fut pas facile. On est un peu endormi, on a du mal à se dire que c'est une finale, car on a plus l'habitude de nager des séries le matin. Là, ce n'est pas le cas. Il faut s'y habituer, mais c'est dur.
Comme ce fut le cas la veille, votre journée de mardi a été difficile
L.M. : C'est vrai. Mon 50m dos (3e en 29.70), c'est nul. J'avais mal aux jambes. Je les sens sous l'eau. Concernant le 200m dos, pour un temps de finale, c'est nul aussi. Mais par rapport au temps que j'ai fait à Eindhoven le matin, je n'ai qu'une seconde de plus. Donc, je n'ai pas grand-chose à me reprocher car c'est quand même un bon temps pour un matin. Mais pour une série, pas pour une finale. Maintenant, il faut faire les deux en même temps.
Avez-vous réellement envie de nager ici ?
L.M. : En voyant les temps que j'ai faits hier (lundi), ça ne m'a donné trop envie de nager (rires). Après, je sais que le 400m (mercredi) sera très compliqué. Ce matin (mardi), il y a eu un beau 800m avec les filles. Pour Pékin, on est obligé de nager dans ces conditions. On n'a pas le choix. Même si, comme c'est le cas pour moi en ce moment, on a mal aux bras.
Le 400m nage libre de jeudi a-t-il une saveur particulière à vos yeux ?
L.M. : Non, elle n'a pas plus d'importance qu'un 50m ou un 200m dos. C'est une course comme les autres. C'est une des rares fois où je m'aligne sur une compétition avec des temps aussi mauvais. Cela ne m'amuse pas non plus. Je me mets dans l'eau et je vois tout le monde partir devant moi. Je n'ai pas l'habitude. C'est assez difficile. Je pense que je suis obligée de passer par là pour me dire qu'il faudra que je nage plus vite le matin à Pékin.
Quand avez-vous compris que la forme n'était pas là ?
L.M. : Dès hier (lundi), dès ma première course, quand j'ai vu que j'avais nagé en 2'16" le 200m dos. Alors qu'à Dunkerque, j'avais nagé en 2'06". Sur le 200m nage libre, je nage en 2'02" ; c'est un temps de Vittel Cup. Cela signifie quelque chose. Mais Lionel m'a dit que j'ai bien travaillé ces dernières semaines. Alors, je ne m'affole pas et je lui fais confiance.
Etes-vous inquiète par vos performances actuelles ?
L.M. : Je suis inquiète et pas inquiète en même temps car il y a beaucoup de travail derrière tout ça. Cela m'inquiète un peu car je fais des temps que je n'ai plus faits depuis longtemps. J'espère juste que ça ira mieux dans les heures, jours et semaines à venir. L'essentiel n'est pas d'être prête aujourd'hui. C'est à Pékin qu'il faudra l'être.