Interclubs à Montpellier

Natation: Manaudou commence bien les Interclubs
sam 22 déc, 22h07

MONTPELLIER (AFP) - Laure Manaudou a abordé la première journée des Interclubs avec son habituel esprit de conquête malgré les événements d'ordre privé qui l'ont perturbée ces derniers jours, samedi à Montpellier.

Pour sa dernière compétition de l'année, Manaudou a débuté avec un relais 10X100 m nage libre où elle a conclu sa course en 54 sec 11/100, soit le troisième meilleur temps de sa carrière.

Après avoir été secouée par la diffusion sur le net de photos à caractère très privé, la championne olympique n'a pas souhaité renoncer aux Interclubs, qui lui tenaient à coeur et où elle est engagée avec Canet-en-Roussillon, le club de son ex-mentor, Philippe Lucas.

La compétition a été l'occasion pour Manaudou de retrouver ses copines - avec en tête de liste la dossiste championne d'Europe, Esther Baron - avec qui elle est restée longuement au bord du bassin, bien après avoir disputé son unique course de la journée.

Manaudou a plaisanté et est restée concentrée sur la course malgré la présence de très nombreux photographes.

La triple championne du monde, qui n'est pas une sprinteuse, a réalisé un bon temps dans un relais où elle s'est élancée juste après la Roumaine Camelia Potec, qu'on avait annoncée il y a huit mois comme +l'arme anti-Manaudou+ de Lucas.

L'entraîneur, qui a digéré sa séparation douloureuse d'avec sa protégée, a discuté avec elle, comme il l'avait déjà fait à plusieurs reprises ces dernières semaines. En l'absence de l'entraîneur de Laure, son frère Nicolas, c'est Lucas qui a répondu aux journalistes sur l'état de la nageuse.

"Elle est bien, elle est contente. Elle a bien nagé. Elle était conquérante, a déclaré Lucas, qui a expliqué, concernant les photos diffusées sur internet, qu'il ne fallait pas "étaler l'histoire"."Il faut arrêter d'en parler. Elle a assez souffert comme ça."

Entraîneur du club d'Ambérieu-en-Bugey (Ain), Nicolas ne s'est pas rendu à Montpellier. Laure est venue accompagnée de sa maman, Olga.

Dimanche, la championne disputera deux courses en individuel, le 100 m nage libre et le 200 m 4 nages.

Natation - Interclubs (pb) RM du 4x100 m
dim 23 déc, 18h34


La première journée des Interclubs en petit bassin a été marquée par la performance du Cercle des Nageurs de Marseille qui a battu, à Istres, le record du monde du 4 X 100m nage libre en 3'08''29. Le précedent record (3'09''57) était jusqu'à présent la propriété de l'équipe de Suède qui avait réalisé cette performance le 16 mars 2000 à Athènes.

Les nageurs du relais marseillais (Gilot, Mallet, Caffet et Bousquet) ont établi ce nouveau record du monde lors de l'épreuve du 10 X 100m nage libre. Distance finalement couverte en 8'07''01 , soit le nouveau record de France (ancien record: 8'23''9).

A Montpellier, Laure Manaudou (Photo L'Equipe), qui a attiré tous les regards, a abordé sa dernière compétition de l'année avec un bel esprit de conquête. Pour preuve, la championne a débuté avec un relais 10X100 m nage libre où elle a conclu sa course en 54"11, soit le troisième meilleur temps de sa carrière. Dimanche, la championne disputera deux courses en individuel, le 100 m nage libre et le 200 m 4 nages.

Natation: Laure Manaudou boucle à Montpellier une année "catastrophique", selon elle
dim 23 déc, 19h47


MONTPELLIER (AFP) - Laure Manaudou a bouclé une année 2007 qu'elle a qualifiée elle-même de "catastrophique", en nageant pour les Interclubs ce week-end à Montpellier, convaincue qu'elle n'en sera que plus forte pour l'ultime rendez-vous: les jeux Olympiques de Pékin en 2008.

Après plusieurs mois tumultueux où vie sportive et vie privée se sont entremêlées, pour le meilleur et pour le pire, Manaudou a tiré un bilan plutôt négatif après un dernier coup porté avec la diffusion de photos strictement privées diffusées sur le net depuis une semaine.

"Moi je retiens plutôt les choses négatives, je ne dirais pas +exceptionnel+, je dirais plutôt catastrophique, sans parler des résultats", confie Manaudou lors d'un entretien accordé jeudi à Stade 2 et diffusé dimanche.

A Montpellier pour son dernier jour de compétition, Manaudou a montré qu'elle était fatiguée avec des temps très moyens sur le 100 m nage libre (54.96) et le 200 m 4 nages (2:13.81) après avoir subi la pression des photographes qui ne l'ont pas lâchée, l'obligeant à recouvrir sa tête en permanence d'une serviette éponge lorsqu'elle patientait au bord du bassin.

Son année avait pourtant débuté par de magnifiques résultats lors des Mondiaux à Melbourne (cinq médailles dont deux d'or et un record du monde), des performances sur lesquelles elle ne veut désormais plus s'arrêter.

"C'est mieux que je me rende pas compte comme ça je repars à zéro à chaque compétition", a glissé la championne d'exception.

Ensuite, la saga Manaudou a déferlé. D'abord avec la séparation de son mentor Philippe Lucas en mai.

"Ca faisait sept ans que j'étais avec lui. Quand je suis arrivée (chez Lucas), j'étais vraiment très jeune. Mon caractère a changé et donc, logiquement il fallait changer", analyse-t-elle.

"Je l'ai quitté sans savoir exactement où j'allais ni ce que j'allais faire. C'est vrai que l'année avant les Jeux, ce n'est pas une bonne chose mais c'était peut-être pour me montrer à moi-même que j'étais capable de gérer ma vie."

La Française a choisi de privilégier sa vie amoureuse pour rejoindre en Italie son petit ami, le nageur Luca Marin. Licenciée au club de LaPresse à Turin, elle en a été exclue début août.

"J'y ai cru, ça n'a pas marché, il s'est passé trois mois où ce n'était vraiment que des problèmes, c'était un mauvais passage", a-telle poursuivi reconnaissant que son épisode turinois avait retardé sa préparation physique. "Je suis contente qu'ils m'aient virée."

Réfugiée dans sa famille, Manaudou, qui avait sérieusement envisagé de tout arrêter, a trouvé le repos auprès de son frère Nicolas qui l'entraîne depuis fin août.

"C'était ça ou rien. A ce moment là, je n'avais pas envie de repartir dans un autre club, au Canet, avec Philippe (Lucas)", explique-t-elle.

Sous la houlette de son frère, Laure a tiré les leçons du passé. La jeune femme de 21 ans, fait preuve de maturité, aborde les compétitions plus détendues et choisi désormais le silence sur sa vie privée alors qu'elle s'est séparée de Luca pour vivre une nouvelle histoire avec le dossiste Benjamin Stasiulis.

Dans l'eau, Manaudou sait actuellement qu'elle est en deçà de ses capacités mais en grande conquérante qu'elle reste, elle n'envisage pas de ne pas arriver première, surtout sur sa distance fétiche le 400 m nage libre.

"Vu tout ce qui m'est arrivé, je ne peux être que plus forte", philosophe Manaudou qui aspire en 2008 à "être heureuse, sans problèmes". "Réussir dans tout, vie privée et vie sportive."