A Pékin, la France prend ses marques

Mission to Beijin - A Pékin, la France prend ses marques

Un an avant les Jeux Olympiques, l'équipe de France de natation est en stage à Pékin. L'occasion pour les Bleus de découvrir la Chine et ses imprévus.

A un an des jeux Olympiques de Pékin, l'équipe de France de natation, sans Laure Manadou, découvre la Chine, son passé prestigieux, mais aussi sa modernité et ses inconvénients, comme la pollution et les imprévus de dernière minute.


Les huit nageuses et quatre nageurs, réunis en stage pour près de dix jours jusqu'au 30 juillet, ont commencé leur périple par la capitale chinoise et ses monuments les plus prestigieux. "On a visité la Cité Interdite, le Temple du Ciel, on a eu trois heures de marche sur la Grande Muraille, cela a été de grands moments, ce sont des choses qui permettent de souder un groupe", explique le directeur technique national, Claude Fauquet

Manaudou absente

"Cela a été une bonne idée de venir un an avant pour voir comment cela se passe tout autour", commente Malia Metella, médaille d'argent aux JO d'Athènes en 2004, ravie de son voyage. "Ce sont des sites magnifiques, une culture extraordinaire", s'enthousiasme Alain Bernard, deuxième performeur de tous les temps sur le 100 m nage libre. Laure Manaudou a préféré ne pas venr. "Ce qui est important maintenant pour elle c'est qu'elle prenne ses marques en Italie, elle a besoin de se stabiliser un peu, cela n'aurait pas été forcément une bonne chose qu'elle vienne", affirme Marc Begotti, entraîneur national.

Pour les participants au stage, c'est aussi l'occasion de tester l'adaptation au décalage horaire ainsi qu'à la pollution. "Je pense qu'il ne faudra pas penser à la pollution, il faudra bien dormir le soir, bien s'alimenter, boire beaucoup car la déshydratation est importante en raison de la chaleur", analyse Malia Metella, qui a relevé cependant la proximité du village olympique et de la piscine. "Mes premiers jeux c'était à Athènes et on avait quand même un quart d'heure de bus avant d'aller à la piscine ", dit-elle. "La pollution ne nous concerne pas, on sera dans un environnement fermé", tranche le DTN.

Imprévu

Pour éviter les soucis alimentaires, l'équipe de France a emmené un cuisinier. "Je lui ai donné des consignes très strictes, notamment pour le lavage des légumes", explique le médecin Jean-Pierre Cervetti. "On leur dit de prendre leurs bouteilles d'eau, de ne pas manger à l'extérieur, on met en place une barrière de sécurité, on est en rodage, en répétition ", poursuit-il. Mardi, le groupe est parti sur Dalian, un port du nord-est de la Chine, où la Fédération voudrait établir en 2008 une "base arrière" dix jours avant les J.O. Là, le stage sera plus studieux. "A Dalian on va nager deux fois par jour, on va avoir le temps de récupérer ", commente Alain Bernard.

Cependant, un imprévu mécontente le DTN. Au moment des J.O., la ville organise une fête de la bière, à 100 mètres de l'hôtel où séjournera le groupe. "Si cela ne fait pas de bruit, c'est parfait, mais si c'est insupportable on s'en ira", prévient le DTN. "J'en veux vraiment aux gens qui nous ont fait signer un contrat de ne pas se rendre compte que préparer les JO en pleine fête populaire, ce n'est pas une bonne idée ", dit-il.L'ancien nageur français, Gilbert Bozon, président des EN Tours, est décédé des suites d'une longue maladie ce week-end à l'âge de 72 ans. Le vice-champion olympique à Helsinki en 1952 avait été aussi champion d'Europe du 100m dos en 1954.